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Carillons de France
Carillons de France
29 octobre 2008

Amiens (Somme)

Cathédrale
37 cloches – 1.238 kg
carillon électrique

Dans la grande tradition des beffrois construits au Moyen Âge par les bourgeois qui venaient de conquérir leurs libertés communales contre le pouvoir féodal, ces édifices sont ordinairement équipés de cloches. À l’origine, celles-ci avaient une fonction d’alerte. Le service du guet les faisait tinter pour avertir d’un incendie, de mouvements de troupes ennemies aux abords de la cité ou de tout autre danger pour la population.
La fin de Marie Firmine
Les beffrois furent également chargés de sonner les heures à des époques où les horloges et les montres n’étaient pas des produits courants. Nombre d’entre eux furent équipés de carillons et de personnages animés se montrant à certains moments de la journée. Le 20 mai 1940, à cause de l’incendie de la ville qui atteignit sa charpente, le beffroi d’Amiens - "Ch’Bédouf" comme on dit en picard - devint muet. Sa cloche nommée "Marie Firmine" s’était brisée en tombant. Comme un beffroi sans voix n’est pas un véritable beffroi, lors de l’inauguration de la nouvelle toiture en 1989, l’idée vint de célébrer cette renaissance en faisant sonner des cloches devant les abat-son.
Heures joyeuses
Le passage au nouveau millénaire fut la bonne occasion pour faire aboutir le projet. Le 7 mars 2000, un lot de vingt-cinq cloches entrait dans l’édifice. Il était complété par un lot de cinq autres cloches le 12 décembre 2001, toutes provenant de l’atelier de fonderie Paccard situé près d’Annecy (Haute-Savoie), et produisant des notes d’une tessiture allant du Fa 4 au Do 7. Depuis son installation, le carillon du beffroi sonne joyeusement chaque quart d’heure et égrène les heures coup par coup. À 9 heures et à 19 heures, il joue un air du répertoire d’Aristide Bruant "Â Belleville", adopté par "Chés Cabotans d’Amiens", la célèbre troupe de marionnettistes. Toutes ces réalisations - la restauration du beffroi, la mise en place du carillon - sont l’œuvre de l’architecte François Vasselle, des fabricants de cloches savoyards et des artistes carillonneurs de la société Mamias, de Gagny (Seine-Saint-Denis). Cet instrument de musique pèse 1.238 kg. Les cloches sont en airain, un alliage très dur à base de cuivre. Vingt-cinq d’entre elles portent le sceau médiéval de la cité ainsi que diverses inscriptions se rapportant à l’an 2000 .

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