Pau (Pyrénées-Atlantiques)
Eglise Saint Martin Le 14 juillet 1875 fut procédé à la bénédiction de 3 cloches venant de la fonderie Dencausse à Tarbes. En 1877, l'archiprêtre Saint Gully conçoit un carillon qu'il commande à la fonderie Bollée, au Mans. Le carillon est terminé en 1879. La grosse cloche présente dans le clocher, un do dièse, fut prise comme base du futur carillon et expédiée au Mans pour être ré-accordée de manière à donner un Mi. Le carillon se compose ainsi de 28 cloches placées sur deux niveaux :
28 cloches
carillon manuel + ritournelles automatiques
* à l'étage inférieur, 5 cloches servant au carillon et aux sonneries en volée.
* à l'étage supérieur, 23 cloches reliées au carillon par un système mécanique, mais dont le toucher a été rendu léger grâce à une machine Barker. Ce dispositif est unique au monde dans l'histoire des carillons : en effet, l'anglais Barker, ami du facteur d'orgues Aristide Cavaillé-Coll qui équipait les orgues construit par ce dernier, proposa à Bollée son système afin d'assister le carillonneur. La machine Barker est toujours en place dans le clocher de Saint Martin et devrait être classée Monument Historique. Le tout était également relié à un clavier mécanique très proche du clavier du carillon Bollée de Perpignan. Hélas, vers 1960 /1970, ce carillon de Pau fut électrifié : les battants des 23 cloches fixes disparurent et autant de moteurs électriques et de tintements extérieurs furent installés, faisant perdre tout son charme à cet instrument construit par Amédée Bollée, carillon qui était le frère de ceux de Perpignan, Châtenay, Chalon-en-Champagne et Chatellerault. Depuis, le carillon équipé d'un système de ritournelles automatiques, se fait entendre quelques minutes le dimanche. Des tentatives de petits concerts ont eu lieu depuis 1995, mais c'est une acrobatie de jouer sur un clavier électrique placé dans la tour, derrière le buffet de l'orgue, car il est absolument impossible d'entendre ce que l'on interprète… Les tintements interdisant toutes nuances, rendent les habitants du quartier nerveux quand on le pratique ! Pire : le clavier Bollée d'origine, qui était un des plus anciens en France, a été envoyé à la décharge par l'opérateur sans que ce dernier en avertisse la Municipalité ! Un projet de re-mécanisation a vu le jour en 1999, mais la ville n'y a pas donné suite, des travaux plus urgents devant être effectués dans l'église . Des contacts sont actuellement pris pour tenter de réveiller le seul carillon des Pyrénées-Atlantiques authentiquement flamand à l'origine. Les quelques auditions données depuis une dizaine d'années l'ont été par le carillonneur Jean-Bernard Lemoine
Composition au 1.10.2008 : Do# : 1.825 kg - Mi 1.000 kg - Fa# 701 kg - Sol# 488 kg - La 401 kg La# 346 kg - Si 291 kg - Do# 204 kg - Ré 201 kg - Ré#183 kg - Mi 163 kg - Fa 148 kg - Fa# 134 kg - Sol# 109 kg - La 100 kg - La# 89 kg - Si 81 kg - Do# 75 kg - Ré 65 kg - Ré# 61 kg - Mi 54 kg - Fa 51 kg - Fa# 47 kg - Sol 44 kg - Sol# 41 kg - La 37 kg - La# 35 kg - Si 33 kg -