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Carillons de France
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Carillons de France
14 septembre 2008

Hesdin (Pas-de-Calais)

Eglise Notre-Dame
13 cloches - 989 kg
Instrument classé au titre des Monuments Historiques le 1er décembre 1913
carillon muet

Le carillon d'Hesdin, un des trois carillons de notre région protégés au titre des Monuments Historiques, ne s'est pas toujours trouvé dans le clocher de l'église Notre-Dame. De même, il n'a probablement pas toujours connu la composition qui est la sienne aujourd'hui. Entre le beffroi communal, l'église paroissiale, l'église des jésuites, la Collégiale... les cloches ont été déplacées, en fonction des besoins, des événements, des alliances, des guerres et autres terreurs. Il semble même qu'à la Révolution, on ait brisé les cloches de la paroisse, de la Collégiale pour en expédier les morceaux à la Monnaie de Douai, mais que les clochettes du carillon aient été respectées, ainsi que l'ancienne cloche du beffroi, qui aurait été transportée... dans l'église paroissiale " pour servir à sonner l'ouverture et la fermeture des portes" ! Par les comptes de la ville et les registres de catholicité, nous savons que Pierre de Ransart et Martin Heuwin, fondeurs itinérants de l'audomarois (Saint-Omer), ont été sollicités à différentes occasions à la fin du XVIe siècle : "Pierre de Lespine, paiez et délivrez à Wallerand de Boubers la somme de quarante pattars qu'il a paie pour Me Martin Heuwin fondeur de cloches demeurant à Saint-Omer faisant le marché de sept aultres petittes cloches pour servir d'apeaulx à l'orloge du beffroy dudt Hesdin, lesquelz se doi-vent rabattre sur le dernier paiement dud. marchet d'icelles clochettes dont ladicte somme vous sera allouée en voz comptes raportant ceste, pour le rabattre aud. Me Martin sur ledict dernier paiement. Fet le XXIIe de juing (M CCCCC) LXXIX".
Aujourd'hui le carillon est situé dans le clocher de l'église Notre-Dame, disposé sur des fermes en bois faisant le tour de la base de la flèche. Le système de tintement manuel est abandonné depuis quarante ans au profit d'électro-tintements dont la restauration est nécessaire. Sur 13 cloches, 5 ont été fondues par Martin Heuwin en 1580, 7 par Gorlier (Frévent) en 1829. La dernière qui date de 1642 n'est pas signée, elle porte une inscription fort difficile à lire en caractères peu saillants, les " n " contreposés, les fins de lignes confuses et sans aucun signe de séparation, sauf la croix initiale de la première ligne :

+ A L'HONNEVR DE DIEV ET De LA VIERGE MARIE PAR VEVS DE NOBLE Sr MESSIRE IEAN VANDER STOGT ET NOBLE DAME IEANNE DE GVISELIN Sr ET DAME DE SCAGVE GOVDTSCHEVRE EGT 1642

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