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Carillons de France
Carillons de France
12 septembre 2008

Béthune (Pas-de-Calais)

Beffroi communal
inscrit par l'UNESCO au Patrimoine mondial de l'humanité le 15 juillet 2005
37 cloches - 2.256 kg
carillon manuel + ritournelles automatiques

Béthune, ville essentiellement féodale, dominée par des seigneurs puissants et jaloux de leur autorité, n'obtient que tard un beffroi ; en vain les échevins existaient dès le commencement du XIIIe siècle, en vain Daniel, partant pour la Croisade, avait concédé aux habitants une charte de commune maintes fois confirmée par ses successeurs ; la ville n'avait point encore cet ornement si envié des cités du Nord. Toutefois en 1346, Eudes, Duc de Bourgogne et Jeanne de France, Comtes d'Artois et Seigneurs de Béthune, accordèrent par lettres patentes du 27 octobre aux bourgeois de cette cité l'autorisation de construire un beffroi, d'y mettre des cloches et d'y joindre des prisons municipales pour les bourgeois seulement ; le geôlier était à la nomination du Comte ou de ses officiers et le profit du geôlage devait leur appartenir. Rien n'égalait l'originalité de cette construction ; sur quatre piliers autour desquels on pouvait librement circuler, s'élevait une tour aussi élégante que hardie mesurant trente mètres de hauteur avec, aux angles, des tourelles à six pans. Une des tourelles renferme un escalier à vis de marches en grès. En 1388, le beffroi était isolé au milieu du grand marché. Plus tard, les particuliers, "moyennant un canon de douze sols par chaque pied carré de terrain", eurent le droit d'adosser contre le beffroi des constructions en planches qui, plus tard encore, furent remplacées par des maisons. De guerres en incendies, d'incendies en tempêtes, de tempêtes en guerres à nouveau, les beffrois se sont succédé laissant la place à l'édifice que nous pouvons voir aujourd'hui planté au milieu de la grand-place, dégagé, comme à l'origine. Succédant à une construction en bois, l'actuel beffroi est construit en 1388 avec le grès tiré des carrières locales. Rehaussé d'un étage au XVe siècle, il reçoit au XVIe siècle un campanile de 17 mètres portant à 47 mètres la hauteur totale de l'édifice. Quatre niveaux se succèdent abritant, au premier étage la salle des gardes, au deuxième celle du veilleur; au troisième se logent les poids de l'horloge et le quatrième abrite l'horloge elle-même ainsi que le carillon et son clavier.
En 1546 les échevins font installer dans le beffroi un ensemble de 6 cloches que Charles Quint aurait, dit-on, complété par d'autres prises à Thérouanne lors de la destruction de la ville : telle serait l'origine du premier carillon. En 1773, Philippe Le Corsin sort de ses ateliers lillois un carillon de 36 cloches, anéanti par la suite pendant la Grande Guerre. Il existe un autre instrument, méconnu des béthunois, installé en 1928 par Louis Bollée, fondeur au Mans, lors d'une reconstitution du carillon. Les 28 cloches de cet instrument aujourd'hui muet sont installées "en montre" au milieu de la flèche, sous le deuxième chemin de ronde.
En 1920 le beffroi est restauré par Degez, architecte de la ville, qui rénove entièrement le campanile, l'horloge et ses cadrans, les abat-son, les huisseries et même certains plafonds en béton.Il faut attendre 1951 pour qu'un nouvel instrument de 35 cloches, sorti des ateliers Paccard, soit hissé en haut de la tour majestueuse. Il est complété par Pierre Paccard en 1988. Situé au niveau des abat-son principaux sur les trois étages d'un beffroi métallique, il compte 37 cloches. Il est relié, vers le de bas au clavier du carillonneur, vers le haut au cylindre de ritournelle.

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